ATELIER DE LUTHERIE
SERGE DRIJAKOFF
Atelier fondé en 1984
Tél. +33 04 79 85 09 31 RÉCEPTION SUR RENDEZ-VOUS UNIQUEMENT
FABRICATION VIOLON ET ALTO
Entretien,réglage sonorité, restauration.
Reméchage archets
Les violons de Serge Drijakoff sont entièrement fabriqués à la main, de façon artisanale, dont le processus n'a pas varié depuis le XVIème siècle.
Modèles d'après: Andréa Amati, Antonio Stradivari,Guarneri Del Gesù
Quelques généralités sur la fabrication du violon,
ou de l’alto qui ne diffère en rien de celle du violon si ce n’est la taille de l’instrument .
Le violon est constitué d’un assemblage de 72 pièces de bois par collage, à l’exception : de l'âme qui est introduite légèrement en force dans le violon entre le fond et la table , et du chevalet qui est maintenu en pression par les cordes du violon sur la table d’harmonie. Le choix des bois pour la fabrication du violon est fondamental. Contrairement à une idée reçue ce n’est pas parce qu’un bois est uniquement très vieux qu’il fera un bon violon, non ! Les choses sont beaucoup plus complexes.
Entrent en jeu des facteurs tels que l’altitude, la zone de pousse, la qualité du sol,l’exposition aux vents et au soleil. Une pièce d’épicéa ou d’érable destinée à la fabrication d’un violon exige un séchage naturel d’au moins 7 à 10 ans. Il faut aussi veiller au mode de stockage qui permettra de stabiliser au mieux le taux d’humidité du bois jusqu'à la fabrication du violon. Enfin sans trop entrer dans les détails, la masse volumique d’un bois destiné à la fabrication du violon a son importance, et c’est un facteur qu’il faut aussi prendre en compte.
La table d’harmonie du violon en épicéa (Picea abies ou Excelsa) et le fond en érable ( Acer pseudoplatanus, Acer platanoides) , sont des bois massifs sculptés à la main, dans la masse, à l’aide de petits rabots et gouges. L'épicéa de la table d'harmonie est utilisé pour sa relative légèreté et ses propriétés de conducteur sonore, l'érable du fond, lui plus dense, agit en qualité de réflecteur sonore. La table d’harmonie percée de ses ouïes et le fond du violon sont collés sur une ceinture d’éclisses dont la solidité est assurée par le collage des quatre tasseaux de coins près des « CC » (les deux parties centrales échancrées du violon) , des tasseaux haut et bas et des contre-éclisses ( les contre-éclisses:petites lamelles de bois de 2 mm d'épaisseur et de 5 à 7mm de hauteur, collées à l'intérieur sur les parties hautes et basses des éclisses afin d'assurer une surface de collage suffisante, pour la table d'harmonie et le fond, sur la ceinture d'éclisses) , constituant ainsi le corps sonore du violon, appelé "coffre" dans le jargon des luthiers.
A l’intérieur du « coffre », deux pièces de bois , elles aussi fondamentales, participent à la sonorité du violon. Ce sont : l’âme et la barre d'harmonie. L'âme, petite pièce cylindrique en épicéa d’un diamètre d’environ 6 mm est positionnée à l'intérieur du violon, légèrement en force, quelques millimètres à l’arrière sous le pied droit du chevalet du violon, elle unit mécaniquement la table d’harmonie et le fond du violon. L'âme a pour fonction de permettre le déplacement en phase de la table et du fond du violon, de résister à la pression exercée par les cordes aigües sur le chevalet et de permettre aussi le réglage subtil des hautes fréquences du violon. La barre d’harmonie, elle, est une longue pièce de bois d’épicéa d’environ 270 mm de long, 5 à 6 mm d’épaisseur et d’environ 10 à 12 mm de hauteur vers les « f f » qui va en s’amenuisant vers les extrémités. Elle est collée, non pas strictement dans le sens du fil du bois mais légèrement en biais, sur la partie gauche de la table d’harmonie du violon, passant sous le pied gauche du chevalet. La barre d’harmonie du violon assure, elle, une résistance à la pression exercée par les cordes graves sur le chevalet et contribue aussi à la bonne répartition des basses fréquences du violon.
Vient ensuite la fabrication du manche du violon surmonté de sa « volute », le creusement du cheviller puis l’enclavement du manche sur le coffre du violon, qui achèvent ainsi la fabrication de l’instrument, sans omettre bien sûr le collage de la touche en ébène.
Enfin, la phase finale d'un travail délicat, s’il en est : le vernissage (voir LE VERNIS)
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